Cyberattaques : la troisième guerre mondiale a-t-elle déjà commencé ?
Cyberattaques, États et infrastructures vitales
Constat – une augmentation indéniable des cyberattaques
Je vous livre mon petit schéma sur les chiffres des attaques réelles enregistrées et des cyberattaques supposées…

Comme on le voit, c’est énorme et ça augmente. Et constate aussi que la majorité de ces cyberattaques passent sous les radars.
Et si on analyse les cibles de ces attaques, on constate que ce ne sont pas seulement de petites arnaques à la carte bleue. Elles ciblent aussi les infrastructures, les états ou les grandes entreprises.
Introduction – Une guerre sans bombes visibles
Depuis une dizaine d’années, les cyberattaques explosent en volume, en sophistication et en impact. Les cibles ne sont plus seulement des entreprises privées mais des États, des infrastructures critiques et des secteurs vitaux (énergie, santé, télécoms, transports).
Cette évolution pose une question dérangeante :
et si une forme de guerre mondiale était déjà en cours, mais sous une forme numérique, diffuse et permanente ?
Cette hypothèse n’est pas marginale. Elle est désormais discutée par des militaires, des agences de renseignement, des chercheurs et des institutions internationales.
I. Le cyberespace est officiellement reconnu comme un champ de bataille
1. Reconnaissance militaire et institutionnelle
- L’OTAN reconnaît le cyberespace comme un domaine opérationnel au même titre que la terre, la mer, l’air et l’espace.
- Plusieurs doctrines militaires nationales (États-Unis, France, Royaume-Uni) intègrent explicitement les cyber-opérations dans leurs stratégies de défense et de dissuasion.
On ne parle plus de criminalité isolée, mais d’un outil stratégique assumé.
Source : https://www.nato.int/en/news-and-events/events/transcripts/2019/08/27/nato-will-defend-itself
II. Une augmentation massive des cyberattaques attribuées à des États
1. Explosion des opérations étatiques
- Selon Microsoft, les cyberopérations attribuées à des États ont fortement augmenté depuis 2015, avec une accélération nette depuis 2020.
- En 2024–2025, près de 40 % des attaques majeures sont liées à des acteurs étatiques ou para-étatiques, un record historique.
- Plus de 70 pays ont été touchés par des cyberopérations d’origine étatique sur une seule année récente.
👉 On ne parle plus de conflits bilatéraux isolés, mais d’un phénomène global et permanent.
Source : https://www.defense.gouv.fr/dgris/approches-thematiques/champs-confrontationnels/cyberdefense
III. Des cibles révélatrices d’une logique de guerre
1. Infrastructures critiques en première ligne
Les cyberattaques ciblent désormais :
- réseaux électriques
- systèmes de distribution d’eau
- hôpitaux et systèmes de santé
- télécommunications
- transports et aviation civile
Exemple emblématique :
- Attaque du réseau électrique ukrainien (2015), considérée comme la première cyberattaque réussie contre un réseau électrique national.
Des agences européennes ont également confirmé des attaques destructrices attribuées à la Russie contre des infrastructures civiles.
👉 Ce choix des cibles correspond exactement aux doctrines de guerre classique : frapper la capacité d’un pays à fonctionner.
Sources :
- https://www.reuters.com/article/us-ukraine-cybersecurity-sandworm-idUSKBN0UM00N20160108
- https://doi.org/10.1177/0022002717737138
- https://www.wired.com/2016/03/inside-cunning-unprecedented-hack-ukraines-power-grid/
- https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2214629618308636/pdfft
- https://www.nytimes.com/2021/12/20/us/politics/russia-ukraine-cyberattacks.html
IV. Une guerre sans déclaration officielle, mais avec des effets bien réels
1. La logique de la “guerre hybride”
Les cyberattaques s’inscrivent dans des stratégies plus larges combinant :
- désinformation
- pression économique
- sabotage numérique
- espionnage massif
Les chercheurs parlent de guerre hybride, concept désormais largement accepté dans les cercles militaires.
👉 L’absence de déclaration de guerre n’implique pas l’absence de guerre. Elle reflète un nouveau mode opératoire, plus discret et moins risqué diplomatiquement.
Source : https://www.rand.org/pubs/research_reports/RR1708.html
V. L’angle mort majeur : la majorité des attaques restent invisibles
1. Le “dark figure” de la cyber-guerre
- Environ 40 à 60 % des incidents cyber ne sont jamais rendus publics, même lorsqu’ils touchent des organisations critiques.
- Une partie significative des attaques n’est jamais détectée. Le délai moyen de détection dépasse encore 190 jours dans de nombreux cas.
👉 Ce que nous voyons n’est qu’une fraction du conflit réel.
Sources :
- https://link.springer.com/article/10.1007/s10940-025-09625-7
- https://www.grcreport.com/post/new-research-exposes-cybersecurity-reporting-gaps-48-of-incidents-go-unreported
- https://www.ibm.com/reports/data-breach
VI. Peut-on vraiment parler de “troisième guerre mondiale” ?
1. Ce que disent les experts
La plupart des analystes évitent l’expression pour des raisons politiques et sémantiques.
Mais beaucoup reconnaissent que :
- les cyberattaques sont continues, globales et stratégiques
- elles impliquent des États majeurs
- elles visent des capacités vitales
Certains parlent plutôt de :
- conflit mondial de basse intensité
- guerre froide numérique permanente
- pré-conflit mondial structurel
Source : https://arxiv.org/abs/2410.05308
Conclusion – Une guerre sans fin, sans front, sans traité
Les données disponibles soutiennent clairement l’idée que :
- une confrontation mondiale numérique est en cours
- elle dure depuis au moins une décennie
- elle oppose principalement des États et des blocs géopolitiques
- elle cible désormais les fondations mêmes de nos sociétés modernes
L’appeler ou non “troisième guerre mondiale” relève davantage du choix éditorial que du déni des faits.
Ce qui est certain, c’est que le champ de bataille existe, qu’il est déjà actif, et que nous y sommes tous exposés, souvent sans le savoir.

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